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Bonsoir,

Avec des excuses pour le délai dans la réponse (connections…).

Il est normal, presque souhaitable ( car vous ne l’acceptez pas en tant que tel, tant mieux !) que vous soyez devant un tel comportement : vous dites que ce changement est rapide.

Très rapide : quelques jours

Rapide : Quelques semaines 

Il est clair que rapide ne peut pas s’appliquer au temps passé depuis le début de sa maladie il y a deux ans.

Ceci étant précisé,

il faut rechercher une cause ( douleur, extension des lésions de la maladie au niveau des lobes fronto temporaux -responsables de conduites sociales, des hallucinations /délires entre autres-,certaine forme d’épilepsie, angoisse extrême, déshydratation, insuffisance cardiaque ET effet secondaire d’un médicament ).

Si on élimine tout ça : il faudra se résoudre à admettre que ce comportement n’est autre qu’une forme psychique de sa maladie neurodégénérative évolutive.

Il est certes important de comprendre que les personnes qui sont complètement perdues aient des comportements très défensifs : travaillant au plus près de ces personnes malades et de leurs proches, nous en avons l’habitude et nous traitons cela avec bienveillance, compassion en donnant des moyens pour rassurer afin de limiter les conséquences.

Mais dans ce cas, et l’expérience parle : les lésions cérébrales de votre époux lui causent une pathologie délirante qui est incompatible avec une vie familiale et sociale. Il est envahi par des constructions aberrantes, surtout dans le domaine de la persécution pour lui et pour vous, donc il réagit comme si c’était vrai. Ce qui caractérise une manifestation psychique d’une telle sorte c’est que la personne malade n’a aucun recul et qu’on ne peut trouver aucune explication plausible (par exemple : s’il disait qu’on lui a volé des objets, on pourrait dire que c’est plus simple pour lui que de se rendre compte qu’il les perd).

Il est donc urgent d’investiguer et si pas de résultat, d’instaurer un traitement psychotrope qui vont contrer ses délires ( il ne semble pas y avoir d’hallucinations). Il en va de sa dignité, de la survie de votre famaille. Si il souffarit, on lui donnerait un antalgique : c’est pareil. Ensuite, il s’agit de bien doser ces traitements qui sont salvateurs avant d’être des « shooteurs » de malades.

Vous décrivez une situation très très grave et il pourrait être utile de lui faire faire un séjour en gériatrie ou psychogériatrie pour voir ce qui se passe, car vous ne pouvez seule gérer cela sans le conseil de spécialistes.

C’est indispensable

Tenez nous informés

Bien à vous

Bonjour Malisa,

Impossible d’interférer avec les décisions médicales d’un point de vue confraternel et parce qu’il est compliqué de recommander un traitement sans voir ni connaître le malade. Mais :

Vous confirmez en mentionnant les hallucinations visuelles et olfactives que votre papa est vraiment dans une maladie qui s’accompagne d’hallucinations très sévères (maladie à corps de Lewy, dégénerescence fronto temporale, tumeure cérébrale –même bénigne- ou épilepsie particulière). Oui, un neurologue est plus que requis et peut-être pouvez vous bénéficier d’une défection pour rapprocher le rendez-vous ?

IRM et ElectroEncéphaloGramme seraient utiles car ils conditionnent LE bon traitement. La Velnafaxine est un antidépresseur : apaisant sans action antihallucinatoire.

Il serait bon de remettre à plat les diagnostics et les traitements. Certes, toute maladie neurodégénérative (même la maladie d’Alzheimer) peuvent donner des épisodes délirants et hallucinés mais là, en son cas, c’est clairement individualisé et sévère.Et il y a ces maux de tête...A t'il des troubles de la vision?

Merci de votre retour