michmaz

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28 août 2025 11:45

Alzheimer hepad  

Bonjour.

Mon épouse souffre de la maladie d'Alzheimer depuis 6 ans et son état se détériore de plus en plus (sommeil très difficile nombreux levés dans la nuit avec des perte d'équilibre je suis obligé de l'accompagner aux toilettes , dans la journée des répétions permanentes etc. déambulation ouverture des portes et placard à l'infini!)  elle va en accueil de jour la semaine et rentre vers 16 H. La fatigue commence à se faire sentir en se qui me concerne; je m'énerve de plus en plus et je suis très encolère contre la terre entière.

Ma question et quelle question; Quand franchir le pas pour la mise en HEPAD.

ça représente pour moi comme un abandon une mise à l'écart, une peur de prendre la décision trop tôt de la trahir.

Et malheureusement cette décision vous bien seul pour la prendre.

Merci pour vos réponses

Salutations  

Réponses
1 message de membre 1 message d'expert
Isabelle Charret Médecin gériatre 28 août 2025 18:56

Alzheimer hepad  

Bonsoir Michmaz,

 

La décision de l’EHPAD se fera progressivement dans votre cas. Il y a temps pour tout.

Le moment que vous vivez est un moment d’aggravation des facultés cognitives de votre épouse, la rendant de plus en plus dépendante, dépendante de vous essentiellement (qui ne s’énerverait pas ? Qui ne serait pas fatigué !)

 

Mais à vous lire, contrairement à beaucoup de proches aidants qui refusent catégoriquement d’envisager autre chose que le domicile et le dévouement extrême, au point même de mettre leur propre santé en danger, jusqu’à en mourir (Chacun sa trajectoire de vie…), vous évoquez avec lucidité vos difficultés et l’avenir.

La décision de l’EHPAD se fera donc progressivement et très logiquement dans votre cas. Il y a temps pour tout.

 

Les étapes à vous recommander :

  • Lorsque votre épouse est loin, en accueil de jour, profitez de votre temps (activités, repos, sommeil - un peu comme ceux qui travaillent la nuit -), en sachant que les nuits seront compliquées. Essayez vraiment d’engranger de la ressource en vous.
  • Un léger calmant peut être envisagé avec le médecin, mais alors, ce sera l’incontinence assurée avec protections (parfois, on n’y échappe pas).
  • Réservez lui un endroit, un placard ou une commode, une valise où vous entasserez des choses qu’elle peut sortir, éparpiller et ranger ensuite.
  • Favorisez des lumières orangées le soir (les jours vont diminuer) : c’est apaisant.
  • Une collation la nuit, avec un aliment doux et sucré peut la calmer.
  • Surveiller l’équilibre. Ce sont les chutes à répétition qui hâteront le processus d’institutionnalisation. Ces troubles sont liés aux lésions du cerveau de la maladie.

Et puis :

Se mettre à la recherche d’une institution avec, pourquoi pas un séjour de répit de quelques semaines ?

 

Et ce n’est pas le sentiment d’ « abandonner » votre épouse qui s’imposera. Non, vous serez contraints de vous « abandonner » l’un et l’autre parce que la vie a mis cette fichue maladie entre vous. Mais à y regarder de plus près, un abandon s’accompagne d’une disparition ; ce n’est pas le cas ici. Vous apprendrez à reconstruire un autre état relationnel qui conviendra le mieux à l’un comme à l’autre : rythme des visites, acticités en commun, sorties pour déjeuner ou se balader…

 

Voilà quelques étapes, avec notre soutien pour votre lucidité, en souhaitant un futur apaisé

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Michel Mazoyer


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