Bonjour Steph83,
Oh ! Vous dites le besoin de vider votre sac… Vous n’êtes pas bien violente et il est clair que vous minimiser certainement le poids de ce sac, autrement dit cet accompagnement de fin de vie.
C’est le lot de tous ceux qui ont été soignants et/ou le sont encore puisqu’on le reste toujours dans cette relation d’aide : on aide, c’est normal, on sait faire donc on peut le faire !
Beaucoup moins simple qu’il n’y paraît dès lors que se greffent des relations affectives fortes (comme avec votre « papounet »).
La saule chose , et pas des moindres que vous apporte une expertise professionnelle, c’est de voir si votre papa est pris en charge de façon adéquate. Et encore, il faut rester dans les limites de son expertise professionnelle, et ce, strictement.
On en arrive au cœur de votre souci. Il est fréquent.
Vous souhaitiez que TOUS réagissent comme vous autour de votre papa et vous soutiennent, n’est ce pas ?
Un accompagnement palliatif, c’est difficile puisqu’il achemine vers la disparition et que les pathologies (son insuffisance cardiaque terminale) doivent être gérées dans un but de soulagement et non pas dans un but de guérison.
Tant de choses sont à gérer : alimentation, anxiété, encombrement, plaies, douleurs etc A ce titre, on dit vrai lorsqu’on dit que les soins palliatifs sont complexes.
Lorsqu’on vous lit, il n’est mention que de vous qui gérer cette situation au domicile :
Vous faites vous aider par des professionnels ? Votre profession ne vous oblige pas à passer la main en dégageant du temps pour d’autres chose auprès de votre papa et de votre entourage.
Êtes vous dans un réseau de soins ?
Le médecin passe t’il régulièrement et efficacement ?
Avez vous établi un genre de roulement de présences autour de vous et de votre papa ?
Il est fréquent et peut-être est ce le cas pour cette situation qu’à trop vouloir bien faire, vous en faites trop. Bien sûr animée de professionnalisme et de bonnes intentions.
Cela ferait peur à n’importe qui et surtout les proches :
« Elle veut faire et elle sait faire, mais nous, on n’y connaît rien ; en plus c’est douloureux pour nous. Elle a l’habitude avec son méfier, nous pas » etc etc
Cela minimise à leurs yeux que vous aussi vous avez besoin de soutien : en tant que soignant on n’a besoin de rien, on donne aux autres !
Entourez vous, et ainsi les proches auront aussi d’autres interlocuteurs que vous seule.
Donnez leur un rythme de présence et qui sait de petites tâches même si ce n’est pas aussi bien fait que ce que vous feriez.
Accordez vous du temps sans ce rôle de professionnelle 24 H/24 auprès de votre papa.
Chacun doit pouvoir avoir son petit temps en fonction du lien ancien avec ce papa dont vous vous occupez et si personne ne veut ni vous voir, ni le voir, eh !bien, valorisez vous à fond et vider votre sac s’il devient très lour à porter
En soutien,