Déclaré officiellement proche aidant depuis décembre pour ma maman (en invalidité depuis 30ans) et ma grand-mère (alzheimer depuis 1an), je travaille à côté avec des responsabilités. Je passe la quasi totalité de mon temps libre à m'occuper d'elles 2. J'ai géré toute seule la mise en place des aides (grâce à assistante sociale) pour ma grand-mère qui perd vite en autonomie. En 3 mois nous sommes passées du maintien à domicile à l'admission en ehpad très prochainement, car c'est trop difficile (de plus elle vit à 40km, et c toute une organisation avec mon travail). Je suis totalement épuisé, et je dois même passer des examen médicaux pour moi.Sous anti depresseurs pour mener tout de front, je peine moi même à avancer le matin, mais je ne peux pas m'arrêter car trop de choses à faire. Je me sens complètement épuisée, j'ai peur moi même de m'écrouler de fatigue. Un conseil ? Sachant que côté famille je suis seule pour tout ça.
Laucye41
6 janvier 2025 9:20Épuisement aidant
Épuisement aidant
Bonjour Laucye41,
Tout d'abord, je tiens à saluer votre courage et votre dévouement envers votre maman et votre grand-mère. Ce que vous traversez est un véritable défi, et il est normal que vous vous sentiez épuisée.
Voici quelques pistes pour vous aider à mieux gérer cette situation :
La première étape est de consulter un médecin : Il est important de parler de votre épuisement avec un professionnel. Un suivi médical peut vous éviter un épuisement complet et vous aider à mieux gérer la pression émotionnelle. Pensez aussi à consulter un psychologue si nécessaire.
Ensuite, renseignez-vous auprès de votre employeur pour savoir si vous pouvez obtenir un aménagement de votre temps de travail, ou ouvrir droit à un congé spécifique en tant que proche aidant : https://www.aidonslesnotres.fr/aidants-tout-ce-qui-change-au-1er-janvier-2024/
Vou rapprocher d’associations ou services d’écoute : Il existe plusieurs associations qui peuvent vous soutenir, comme : -France Alzheimer : https://www.francealzheimer.org/
-La Maison des Aidants : https://www.lamaisondesaidants.com/
Demander de l’aide : si vous êtes seule, des services d’aide à domicile peuvent alléger vos tâches. Pensez à demander l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) pour votre maman auprès du département.
Et enfin, trouver du temps pour vous : même si c'est difficile, accordez-vous des petites pauses pour respirer, marcher ou lire. C’est essentiel pour votre bien-être.
Vous n’êtes pas seule, et des ressources existent pour vous accompagner. Prenez soin de vous.
Laucye41
7 janvier 2025 8:05Épuisement aidant
Bonjour
J'ai déjà des aides à domicile pour ma grand-mère avec APA,et elles sont géniale. Tjr présente pour m'aider en cas d'imprévu. Mais avec sa pathologie ma grand-mère a des moments de "caprices" ou elle refuse les autres et veut que ce soit moi. J'ai des horaires tordus vu que je suis dans la grande distribution et pas tjr dispo. En plus je suis à 40km d'elle. Elle va aller en ehpad. Mais la encore je vais devoir toit gérer de front. En effet j'ai droit à un congé de proche aidant, mais je dois d'abord faire demande employeur puis envoyer un dossier à la Caf. Le temps de faire tout ça, des jours seront passés ou j'aurais eu plus besoin. Mon épuisement se ressent des le matin, je peine à avancer, voir je nemmerge pas de la journée.
Merci pour votre réponse.
Bonne journée
Nathalie BOISSINOT
20 janvier 2025 18:17Épuisement aidant
Bonjour,
je crois être au bon endroit pour exprimer ce que je vis ces derniers temps. Depuis 5 ans, je viens en soutien à mes deux parents en perte d’autonomie, et cela arrive au moment où mes deux enfants que j’ai élevé seule, ont quitté la maison pour vivre leur vie. Ma mère est à présent au dernier stade de la maladie d’Alzheimer et en Ehpad, et mon père va y séjourner en court séjour. Je me suis occupée d’eux seule car mes deux frères ne se sont pas investis (ils habitent à 250 km et n’appellent jamais), et ce manque de soutien ne serait ce que de pouvoir échanger sur les difficultés, m’a profondément manqué. Ces derniers temps, je ressens une profonde solitude et tristesse car mes parents vont bientôt partir (c’est dans l’ordre des choses) et je me sens mentalement démunie. Cela se manifeste par des insomnies, des angoisses, des pleurs, et je n.arrive pas à le gérer. Pourtant, je sais bien que mes parents vont partir mais c’est ce poids d’aidant qui n’a pas été partagé qui m’affecte profondément. Merci infiniment pour votre partage.
Laure Castel
21 janvier 2025 10:33Épuisement aidant
Bonjour Nathalie,
N'hésitez pas à vous faire aider par un professionnel de santé.
En vous souhaitant tout le courage dont vous avez besoin.
Épuisement aidant
Bonjour Nathalie,
Comme votre message est mesuré, nuancé et vrai !
A ce stade de l’accompagnement de vos parents que vous avez assumé malgré la dureté de la maladie cognitive de votre maman, le vieillissement de votre papa, et ayant élevé seule vos deux enfants, comment ne pas être fatiguée? Car c’est de cela qu’il s’agit au premier plan : la fatigue qui fait que les bras en tombent, qu’on n’a plus la force pour relever les épaules. La fatigue qui a médicalement d’autres symptômes : les troubles du sommeil dans votre cas, puis, parce que le contexte le favorise, la tristesse avec ses pleurs, l’anxiété de ce qui va advenir, surtout l’ « après ».
Le mot Fatigue (tel quel en anglais), est employé par les anglo saxons pour décrire quelque chose d’intense, de pas banal comme un petit coup de mou physique et mental passager.
Le coup de grâce a été le fait d’avoir vécu ça toute seule. Or, l’humain est un animal social et lorsqu’on ne fait plus communauté, qu’on n’est plus solidaire, qu’on n’est jamais aidé, eh !bien ! le pilier se fendille, se fragilise et peut s’écrouler.
Tout cela n’est pas du registre de la plainte, de la victimisation !
Vous avez fait, vous faites beaucoup, encore mais les premiers signes annonciateurs de soucis sont présents.
Les proches aidants sont beaucoup plus à risque, sont beaucoup plus malades que les catégories qui n’ont pas cette charge à assumer. Ce sont à 90% des femmes qui cumulent d’autres charges alors…. Attention !
Ce que vous ressentez est légitime, ça va durer un peu, ça continuera un moment lors des processus de deuil mais ça va aller beaucoup mieux.
Doit-on pour autant ne rein faire et attendre ? Ce n’est pas recommandé.
Dormir, même chimiquement : les bons somnifères agissent 6 heures et on se réveille bien. Certains anti dépresseurs favorisent le sommeil mais souffrez vous de dépression ? Rien n’est moins sûr A vous de voir avec un bon praticien.
Bouger : oui, contrairement à la relaxation qui fait du bien indubitablement, vous avez besoin de faire sortir ce qui vous étouffe (tristesse, ressenti pénible de l’attitude de vos frères). Marche rapide, aquagym tonique ou dans genre zumba ou latino. Vous pouvez même pratiquer par Zoom !
Alimentation riche en tryptophane , avec peu de toxines à éliminer (voir ces deux axes sur Google) ; inclure des eaux riches en Magnesium ( Hepar, Rozana).
Vous pouvez aussi prendre soin de votre corps par un massage ?
Enfin, parler lors d’une ou deux séances avec un(e) psychologue peut aider. Il doit y en avoir dans les institutions où sont vos parents.
C’est un passage, et vous allez voir le bout de cette aventure avec tristesse certes, vision différente de ceux qui vous ont abandonné ces tâches, mais soulagée
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