Bonsoir Isa63037,
Deux AVC ? Il est à souhaiter que les facteurs de risques qui les ont entrainés aient été identifiés et sont maintenant stabilisés. Votre maman commence à récupérer un petit peu.
C’est si long ! Et si fatigant pour le malade !
Parlons plutôt d’adaptation progressive aux degrés de récupération (possible ou pas) que de guérison. C’est beaucoup plus raisonnable. Cela ne leurre ni la personne malade, ni les proches.
Donnons simplement des chances d’améliorer la situation cliniques afin d’offrir une qualité de vie, différente d’avant, certes, mais vivable.
Aucun malade ne peut rester au delà d’un certain délai dans un service hospitalier que ce soit en aigu ou en Soins de Suite. Certains cas spécifiques médicaux échappent (et encore) à ces règles administratives et réelles : aggravation, évolution terminale par exemple. Or, votre maman a besoin d’un environnement médicalisé : c’est, du moins pour ce que vous confiez (2 AVC, problèmes moteurs et d’alimentation par sonde), une malade à surveiller de près.
Une Hospitalisation à Domicile ne serait que complications et peu, très peu de prise en charge sauf les soins de la sonde.
Pourquoi ne lui propose t’on pas une maison spécialisée en rééducation ? Tout dépend des pathologies associées, de leur nombre, de leur gestion, de son âge. On évalue auparavant le bénéfice de telles structures. Mais la structure doit être vraiment médicalisée, équipée et avec un personnel adéquat. Ce n'est pas une maison de repos.
Le Long Séjour hospitalier (Soins de Longue durée) pourrait lui assurer un encadrement : soins de sonde, branchement des repas, hydratation par sonde aux bonnes heures, diététicienne, orthophonie pour la rééducation de la déglutition, kinésithérapie et surtout présence infirmière et médicale permanente. Pourquoi ne pas lui donner cette chance quitte à réévaluer la situation et l’en faire sortir ?Ce sont des services adossés aux services de médecine traditionnels en cas de complications.
Quand à faire payer une chambre ? Il est difficile de juger d’une situation de loin, mais si c’était possible, on peut imaginer que les malades fortunés resteraient dans des chambres payées ad vitam… Le service privé fait peut être cela ?
Essayez de penser amélioration progressive, soyez réaliste tout en restant optimiste et que le dialogue entre vous, votre maman et les soignants soit honnête et dans son intérêt. Un vrai projet peut être construit, ensemble. Les médecins ne réalisent pas toujours les rêves des familles, ils voient trop le réel, hélas ! Mais les familles et patients sont aussi là pour y mettre un petit quelque chose en plus…
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