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Bonjour,
Je vous contacte au sujet de mes parents, âgés respectivement de 89 ans et 92 ans, tous deux vivant à leur domicile.
Ma mère a toujours eu des soucis de santé (notamment ablation d’un rein), des difficultés motrices à la suite d’un accident de la circulation, ce qui a entraîné la pose d’une prothèse à chaque hanche et à l’un des genoux. De plus, elle a des problèmes cardiaques qui ont nécessité plusieurs interventions chirurgicales et pour lesquels elle est toujours suivie.
Depuis quelques années, sa mobilité s’est réduite considérablement au point qu’elle ne peut pas se déplacer chez elle sans un déambulateur. De plus, elle habite dans un appartement en étage sans ascenseur.
Par ailleurs, avec mon frère, nous avons constaté des problèmes de confusion mentale (par exemple, il lui est arrivé de confondre son fils et son petit-fils)… pour lesquels nous avons alerté son médecin traitant. Cette dernière l’ayant prévenue que mon frère était inquiet, elle a refusé de faire les examens prescrits.
L’année dernière, à la suite d’un malaise, elle a été hospitalisée puis envoyée dans un centre de gériatrie. J’ai appris ensuite par la gériatre qu’elle avait fait 3 AVC en 4 jours et qu’elle souffrait de troubles neurologiques, et ce, depuis un certain temps. Le médecin gériatre m’a également confirmé qu’elle était en état de dépendance pour les actes quotidiens, comme se laver.
À l’heure actuelle, c’est mon père qui assume tout : le ménage, les courses, etc. Il refuse catégoriquement toute aide. Mon frère et moi-même lui avons proposé, et ce depuis longtemps, de mettre en place un système d’aides à domicile, ne serait-ce que pour le ménage, refus catégorique.
Pour faire les courses, il laisse ma mère seule, alors qu’elle est sujette à des malaises répétés.
J’ai essayé de sensibiliser mon père sur le fait qu’il avait 92 ans et qu’à tout moment, il pouvait lui arriver quelque chose. Je lui ai fait part de mon désarroi et de ma crainte que ma mère finisse sa vie dans un établissement négligeant ses patients. En vain.
Mon frère, à la retraite, étant parti vivre dans une autre région, leur avait proposé d’intégrer un EPHAD qui, même si ce n’est pas la solution idéale, présentait tous les signes d’un établissement sérieux.
La gériatre m’a également indiqué que mon père lui avait menti sur l’état de santé de ma mère et lui avait refusé la rééducation, pourtant nécessaire après un AVC. D’après elle, nous sommes dans une « situation de blocage ».
Sur le conseil de mon médecin traitant, j’ai contacté à nouveau le médecin traitant de mes parents, j’ai pu échanger avec sa remplaçante, qui m’a dit, qu’au vu du dossier médical de ma mère, dont elle ne pouvait pas me communiquer le contenu, bien entendu, elle était surprise que ma mère ait pu regagner son domicile sans auxiliaire de vie.
Je ne suis pas en mesure de m’occuper de mes parents, matériellement d’une part, car je travaille à temps plein. D’autre part, les relations de mes parents avec leurs enfants qui ont toujours été difficiles, ont évolué vers tellement d’agressivité et de violence verbale que je préfère ne plus communiquer plus avec eux…
Malgré nos relations difficiles, j’étais prête à faire les démarches nécessaires pour mettre en place un service d’aides à domicile pour leur rendre leur fin de vie plus agréable mais étant donné, qu’ils refusent tout, j’aimerais connaître mes obligations dans un cas comme celui-ci.
Le médecin gériatre m’a dit que le seul recours que j’avais, c’était la mise sous tutelle de ma mère mais je n’arrive pas à envisager une telle démarche…
S’il arrivait quoique ce soit à mon père, quelles sont mes obligations sur un plan juridique ? Peut-on me reprocher quelque chose ? Sachant que je ne peux pas héberger ma mère (appartement trop exigu) et que je ne peux pas aller vivre avec elle ?
Je vous remercie beaucoup pour votre réponse et vos conseils.
