Les 7 stades de la Maladie d’Alzheimer : où en est-on ?

Les 7 stades de la Maladie d’Alzheimer : où en est-on ?

Même si le visage d’Alzheimer varie fortement d’un patient à l’autre, la maladie suit une évolution globale, décrite par l’échelle de Reisberg en sept étapes. Les voici toutes, avec les capacités et symptômes correspondants.

Mon proche souffre de la maladie d’Alzheimer. Son état est-il déjà grave ? Qu’est-ce qui nous attend ? De quoi puis-je encore le considérer capable ? Dans quels cas dois-je l’aider et le surveiller ? Pour éclairer sur l’état précis dans lequel se trouve la personne et guider la prise en charge, les experts utilisent l’échelle globale de détérioration (GDS) ou échelle de Reisberg. Elle doit son nom au psychiatre américain Barry Reisberg qui, en 1982, est le premier à décrire précisément l’évolution clinique de la pathologie.

Sept stades principaux sont ainsi distingués et identifiables par le biais de tests et examens médicaux.

Stade 1 : rien à signaler !

À ce niveau, aucun symptôme de la maladie d’Alzheimer en vue ! Peut-être la personne oublie-t-elle parfois des noms ou l’endroit où elle a laissé ses clés, mais ces pertes de mémoire sont associées au vieillissement. Rien de plus ! Il n’est pas question de déclin cognitif.

Stade 2 : déclin cognitif très léger

D’imperceptibles défaillances cognitives apparaissent : trous de mémoire, difficulté à trouver ses mots, confusions des noms… Mais pas assez pour perturber le quotidien de la personne et retenir l’attention de son entourage. Elle continue sans problème à se rendre à son travail et à fréquenter ses amis. Tout au plus parle-t-on d’altération de la mémoire liée à l’âge. Il ne s’agit pas encore de la maladie d’Alzheimer.

Stade 3 : déclin cognitif léger

Les troubles cognitifs deviennent plus fréquents et plus importants, au point qu’ils commencent à être remarqués par les proches : tendance à s’égarer et à perdre les objets, baisse de la concentration, peine à nommer les choses et les gens, répétitions verbales, difficultés à organiser… Ces défaillances altèrent souvent la performance au travail. La personne elle-même peut s’en rendre compte, ce qui génère une certaine anxiété, mais le déni est une réaction courante.

En moyenne, ce stade de pré-démence peut durer sept ans.

Stade 4 : déclin cognitif modéré

Le seuil de la démence est désormais franchi et le diagnostic de maladie d’Alzheimer peut être posé, mais il s’agit seulement d’une phase précoce. Les troubles de la mémoire se multiplient et se diversifient : oublis d’événements récents, lacunes dans le souvenir de son propre passé, difficultés à exécuter les tâches complexes, à résoudre des calculs mentaux, sautes d’humeur… La personne reste néanmoins capable de s’orienter dans le temps, dans les espaces connus et reconnaît les visages familiers. En moyenne, ce stade de démence légère dure deux ans.

Stade 5 : Déficit cognitif relativement sévère

À partir de là, la personne ne peut plus vivre seule dans son milieu. Elle a besoin d’une assistance pour certaines tâches quotidiennes (préparer des repas, choisir ses habits), mais pas pour ses besoins élémentaires (manger, aller aux toilettes). Les éléments de sa vie courante lui échappent de façon fluctuante (son adresse, son numéro de téléphone, la date…), contrairement aux informations liées à son passé (faits majeurs de sa vie, noms de ses proches…) qui résistent.

En moyenne, ce stade de démence modérée dure un an et demi.

Stade 6 : Déficit cognitif sévère

L’assistance est maintenant requise pour la plupart des activités quotidiennes (se laver, aller aux toilettes). Les troubles de la mémoire s’aggravent, au point que la personne ne se rappelle parfois plus les prénoms de personnes très proches. Son propre passé lui échappe. En revanche, elle se souvient de son prénom, reconnaît les visages familiers, parle et se déplace. Nouveauté déterminante : des troubles du comportement, de l’humeur et de la personnalité (agitation, errance, hallucinations, défiance, agressivité, symptômes obsessionnels…) peuvent apparaître et compliquent fortement la situation. Ce sont eux qui amènent la plupart du temps la décision de l’accueil en Ehpad.

En moyenne, ce stade de démence grave dure deux ans et demi.

Stade 7 : Déficit cognitif très sévère

Une rigidité musculaire s’empare de l’ensemble de la personne, qui peine à contrôler ses gestes, se déplacer, déglutir, parler de façon intelligible. Il n’y a plus d’interaction avec son entourage (conversation, sourire). Tous les besoins élémentaires requièrent une assistance.

En moyenne, cette phase terminale de la maladie dure d’un à trois ans. Ses dernières étapes sont la stupeur et le coma.

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