Trouble digestif : connaître les causes et les conséquences

Trouble digestif : connaître les causes et les conséquences

En France, 3 millions d’épisodes diarrhéiques sont dénombrés chaque année et la personne âgée se retrouve alors exposée au risque de déshydratation et d’hospitalisation, voire de décès à court terme.

Quelles sont les causes de ce symptôme ?

La diarrhée est l’existence, plus de trois fois par jour, de selles trop abondantes et non moulées.

En période de gastro-entérite virale (rotavirus), c’est la première cause à évoquer. Cette diarrhée durera souvent deux ou trois jours. Mais il faut également penser à la « fausse diarrhée » sur constipation récente, surtout si votre proche marche moins, ne s’hydrate pas assez (oubli de boire ou incontinence) et prend de la morphine. Après plus de deux jours sans selles, la paroi du côlon peut être irritée, générant des sécrétions passant ensuite autour des selles. Cela mime une vraie diarrhée que votre proche, mal informé, peut banaliser et stopper par des anti-diarrhéiques, majorant alors la constipation responsable.

Par ailleurs, certains médicaments comme les antibiotiques (10 % des personnes sont diarrhéiques sous antibiotiques, parfois deux mois après leur arrêt), mais aussi la colchicine, certains anti-diabétiques (metformine), certains anti-acides ou encore antidépresseurs, anti-hypertenseurs, anti-ostéoporotiques ou anti-inflammatoires, peuvent entraîner ce trouble. C’est également le cas de certaines chimiothérapies et des abus de laxatifs, par peur de l’occlusion intestinale. Une infection urinaire peut, elle aussi, être responsable (comme une constipation ou des vomissements…), pouvant aussi inaugurer un cancer du côlon (suivant une constipation inhabituelle).

Enfin, il peut être la conséquence d’une radiothérapie, d’un diabète ancien (notamment par neuropathie touchant le tube digestif), d’une hyperthyroïdie (contractions coliques plus fréquentes), de maladies inflammatoires du tube digestif.

Quelles sont les conséquences ?

La diarrhée entraîne surtout une déshydratation et un risque d’hospitalisation, sinon de décès dans la semaine suivante. C’est aussi l’inconfort (douleurs de ventre), ou s’il y a fécalome sévère, des nausées.
Il existe un risque d’infection grave du côlon par certains germes (« Clostridium difficile »).

Et quelle prévention adopter ?

Il faut avant tout prévenir le risque de fécalome. Pour cela, il est nécessaire de convaincre votre proche d’avoir une diététique adaptée pour au moins trois selles par semaine. Sans avoir soif, il faut boire un litre de liquide entre les repas, réparti sur l’ensemble de la journée. Certains féculents sont à éviter autant que possible comme le riz et les pâtes. Un jus d’agrumes matinal peut s’avérer un bon allié ainsi que du pain au son ou complet, consommé sur quinze jours. Deux fruits, deux légumes et deux cafés par jour peuvent être recommandés. Et, si cela est possible, la marche au moins 40 minutes par jour. Si cela ne suffit pas, il ne faut pas hésiter à consulter le médecin traitant de votre proche âgé, et à faire dépister le sang dans les selles (cancer du côlon) tous les deux ans (avant 74 ans).

Le risque d’infection urinaire doit être écarté . Pour cela, le fait de boire un litre journalier de liquide (évacue plus de 90 % des germes vésicaux) et d’avoir une hygiène journalière satisfaisante permettront de réduire ce risque.

La prévention des infections virales en période épidémique doit être observée. Toute personne (même petits-enfants) enrhumée, fébrile ou qui tousse doit reporter sa visite. Pour les autres, il est primordial de ne pas oublier les gestes sanitaires de base : lavage des mains à l’arrivée (et avant de toucher les aliments), port du masque (en raison de la situation particulière liée au Covid-19), distance d’un mètre cinquante (donc articuler lentement s’il est malentendant) et aération du domicile (même en hiver) matin et soir. Et, pour le proche et ses aidants réguliers, il est recommandé de faire la vaccination anti-grippale avant fin octobre (sauf éventuel avis contraire du médecin traitant).

Enfin, quelques autres conseils peuvent être utiles comme prendre ses médicaments à la fin du repas (sauf avis contraire du médecin traitant à alerter si un nouveau remède semble responsable), et écrire en gros les dates de péremption sur les emballages alimentaires présents dans le frigidaire.

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