Infections et maladies neurodégénératives
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Infections et maladies neurodégénératives

Les infections représentent le premier motif d’hospitalisation et la 3cause de mortalité. Elles ne doivent jamais être négligées, d’autant plus chez une personne atteinte d’une maladie neurodégénérative. 

Quelles sont les conséquences d’une infection chez une personne âgée ?

Chez une personne âgée, les infections sont beaucoup plus fréquentes que chez une personne plus jeune. Elles sont graves car elles surviennent dans un organisme déjà fragilisé et vont encore l’affaiblir. 

  • Les défenses immunitaires faiblissent, ce qui rend la personne âgée plus sujette aux bactéries, aux virus et aux champignons/levures ; 
  • La réduction de la mobilité favorise la constipation ; 
  • L’utilisation de changes/protections et l’hygiène difficile à assurer créent souvent des macérations qui se surinfectent ; 
  • La vie en institution collective est un facteur favorisant ; 
  • L’inappétence et les difficultés pour s’alimenter (problèmes dentaires au premier plan) causent une malnutrition qui interfère avec l’immunité ; 
  • L’hydratation insuffisante implique une concentration des germes dans l’arbre urinaire ; 
  • La fièvre est inconstante mais lorsqu’elle est présente, elle peut engendrer une crise convulsive, d’autant plus que le cerveau est fragilisé par une affection neurodégénérative. 

Du fait d’un fonctionnement organique peu performant, une infection touchant un organe peut se généraliser (septicémie) ou se développer dans une autre zone. Elle peut aussi entrainer la défaillance d’un autre organe fragile, le cœur en particulier. Une bouche mal entretenue héberge des germes qui peuvent se localiser n’importe où.

Les malades diabétiques, souffrant de maladies cardio-respiratoires chroniques, avec des troubles vasculaires, atteints de cancer, ou sous traitements qui diminuent l’immunité (anticancéreux, immunothérapie dans les maladies articulaires sévères, cortisone) présentent un risque infectieux élevé. Des maladies comme la coqueluche ou la tuberculose ont vu leur fréquence augmenter au sein de la population âgée.

Et dans le cas de troubles cognitifs ?

Une des premières causes de survenue d’un trouble du comportement inhabituel est un état infectieux. Une personne atteinte de troubles cognitifs ne peut pas correctement décrire ce qu’elle ressent. Elle va donc tenter d’exprimer son inconfort comme elle peut : agitation, état insatiable, déambulation, opposition, réactivité mais aussi repli sur soi, prostration. 

La perte d’autonomie liée aux maladies neurocognitives empêche de prendre soin de soi correctement. L’hygiène personnelle est négligée, source d’irritations puis d’infections cutanées. L’oubli de se nourrir ou de s’hydrater fragilise les défenses immunitaires. L’oubli de se vêtir de façon adaptée favorise certaines infections pulmonaires. 

Certes plus présents dans certaines maladies comme la maladie de Parkinson évoluée ou encore la maladie à Corps de Lewy, les troubles de la déglutition touchent de nombreux états neurodégénératifs. Les infections pulmonaires résultant d’un passage d’aliments ou de liquides dans les bronches sont extrêmement sévères et comportent un risque de mortalité élevée. 

Quelles sont les infections fréquentes ?

Grippe (virus grippal), pneumonie bactérienne (Pneumocoque, Haemophilus), Erysipèle cutané (Streptocoque ou Staphylocoque), Cholécystite (infection des voies biliaires), Sigmoïdite infectée (bactéries du colon qui se développent dans les diverticules), Zona (Herpes virus – intercostal, ophtalmique), pyélonéphrite (bactéries au niveau rénal) ou encore infection urinaire basse (bactéries dans la vessie). 

Les règles de prévention sont fondamentales. 

  • Pour le système respiratoire : respect strict des règles de prévention des troubles de la déglutition (positionnement, textures…) ; vaccins protégeant de la grippe, du Pneumocoque, de la coqueluche ; 
  • Pour le système urinaire : hydrater afin que les liquides irriguent bien reins et vessie ; 
  • Pour le système digestif : surveillance du transit, favoriser le mouvement et une alimentation qui ne constipe pas ; 
  • Pour le système bucco-dentaire : lavage et brossage des dents ou des prothèses ; lavage de bouche ; 
  • Pour la peau : empêcher que des zones cutanées fragilisées favorisent l’accroche de germes (changes fréquents, pas de macération dans les plis). Appliquer des crèmes sur la peau sèche dont les lésions de grattage se surinfectent ; 
  • Pour le traitement : la réponse aux traitements est fonction de la sévérité de l’état infectieux et de l’état général du malade. 

Il faut savoir penser aux infections, les diagnostiquer, les traiter et les prévenir pour éviter de potentielles graves conséquences. 

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