Les calculs biliaires ou urinaires : être vigilant pour éviter le pire !
Calculs ou encore lithiases, ce ne sont pas de « petits cailloux dans la chaussure », mais plutôt dans les voies biliaires ou urinaires. Ils sont très gênants et leurs conséquences potentiellement graves.
Les connaître permet aux proches qui aident une personne n’ayant plus les capacités d’exprimer correctement un ressenti, d’être interpellés par certaines manifestations cliniques qui pourraient être, à tort, attribuées à des troubles comportementaux d’une quelconque maladie cognitive.
Le sait-on ?
Les voies biliaires, comme les voies urinaires, peuvent produire des calculs, des pierres plus ou moins grosses, composées de cristaux de calcium, de cholestérol ou d’acide urique. Soit c’est l’organisme qui les fabrique en trop grande quantité, soit leur concentration est augmentée par un manque de liquide (déshydratation).
Les calculs bloquant une voie d’élimination vitale causent des symptômes. Et leur apparition et leur fréquence augmentent nettement avec l’âge.
Signes cliniques de la lithiase biliaire
- Fatigue chronique ;
- Perte d’appétit et amaigrissement ;
- Nausées, vomissements ;
- Épisodes de fièvre inexpliqués ;
- Douleurs abdominales.
Ces signes chroniques aggravent un état général déjà précaire.
La cholécystite aiguë est l’infection des calculs dans la vésicule biliaire. En voici les symptômes :
- Douleur précise sous les côtes du côté droit, irradiant au centre du ventre : c’est la colique hépatique. On dit d’elle qu’elle est « pathétique », tant la douleur profonde, extrême, rend le patient prostré, repoussant toute aide ;
- Intolérance alimentaire et vomissements de bile ;
- Ictère (jaunisse) de la peau et du blanc des yeux ;
- Passage de germes greffés sur le calcul dans le sang ;
- Septicémie avec fièvre élevée accompagnée de signes de gravité (frissons, choc), pouvant conduire au décès.
Signes cliniques de la lithiase rénale et urinaire
- Épisodes répétés d’infection urinaire ;
- Épisodes de fièvre inexpliqués ;
- Hématurie (sang dans les urines) ;
- Septicémie avec fièvre élevée accompagnée de signes de gravité (frissons, choc), pouvant conduire au décès.
Ces signes chroniques aggravent un état général déjà précaire.
La manifestation violente s’appelle colique néphrétique. On dit d’elle qu’elle est « frénétique », tant elle cause des agitations insatiables.
- Douleurs abdominale et lombaire violemment exprimées (agitation, cris) ;
- Sensation de ne plus pouvoir uriner ;
- Vomissements fréquents ;
- Passage de germes greffés sur le calcul dans le sang ;
- Septicémie avec fièvre élevée accompagnée de signes de gravité (frissons, choc), pouvant conduire au décès.
Le diagnostic et le traitement
L’échographie hépato biliaire ou urinaire est l’examen de référence, facile à réaliser et indolore. Une biologie sanguine permet de détecter les signes d’infection et un examen d’urine peut démontrer la présence de sang (si calcul urinaire). Les antidouleurs, les antispasmodiques et les antibiotiques vont aider à passer la phase aiguë et soulager le malade. Les calculs s’éliminent seuls dans la plupart des cas. Les blocages complets des voies biliaires sont levés par une intervention par voie endoscopique. Pour ce qui est des calcules urinaires, c’est la fragmentation du calcul par voie externe (lithotritie) qui est réalisée.
Penser aux calculs !
Chez les personnes en perte d’autonomie cognitive, les signes cliniques sont trop souvent minimisés ou attribués à autre chose, sauf en cas de gravité. C’est donc le proche aidant qui va devoir remarquer ce qui se passe et en convaincre les soignants.
Les signes cliniques des calculs biliaires et urinaires sont assez simples : il suffit d’y penser ! Une démarche diagnostique et une prise en charge adaptée évitera des complications dramatiques parfaitement évitables !
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