Le congé de proche aidant, c’est maintenant !

Le congé de proche aidant, c’est maintenant !

Voilà une concrétisation de la loi d’Adaptation de la Société au Vieillissement (dite loi ASV), votée en 2015 : le congé de proche aidant. Dans le souci de favoriser la conciliation entre son rôle d’aidant et sa vie professionnelle, ce congé est une des pistes de cette conciliation. Alors, comment ce droit acquis aux proches aidants peut-il être mis en place, pourquoi et pour quoi faire ?

S’arrêter ou continuer de travailler ? On choisit les deux !

Dans certaines situations d’urgence, la possibilité de s’arrêter de travailler, de faire une parenthèse, peut être salvatrice. Pour quelques jours ou quelques semaines, disposer de temps permet ainsi d’organiser le retour à domicile après une hospitalisation de notre proche, faire les dossiers de demande d’aide, contacter les différents services professionnels, appeler et organiser la livraison des repas, prendre rendez-vous et organiser l’accompagnement en kinésithérapie, etc. Le temps de faire ce tout qui prend du temps mais pour lequel personne n’est là pour le faire à notre place ! Et puis bien sûr, c’est aussi le temps d’être présent auprès de notre proche, de le rassurer, de lui dire qu’on est là et que tout va bien se passer dans le futur. Alors ce temps suspendu peut être une ressource fondamentale. Et ça le législateur l’a bien compris

Un congés dédié aux proches aidants

La loi ASV a ainsi créé le congé de proche aidant, qui permet aux personnes salariées de réduire ou de cesser leur activité professionnelle pendant un temps donné.

De manière générale, le congé de proche aidant :

  • Est ouvert à tous les aidants, avec ou sans lien de parenté avec la personne qu’ils aident, à deux conditions :
  • Qu’ils résident avec elle ou entretiennent avec elle des liens étroits et stables,
  • Qu’ils lui viennent en aide de manière régulière et fréquente à titre non professionnel pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne.
  • Est également ouvert aux aidants de personnes vivant en établissement,
  • Est d’une durée maximale de 3 mois, renouvelable dans la limite d’un an sur l’ensemble de la carrière professionnelle,
  • Garantie du maintien dans l’emploi,
  • Est non rémunéré.

La solution miracle

Rien n’est parfait, hélas ! Mais ce congé est une première possibilité, une première réponse à certaines situations. Le fait qu’il soit sur des temps courts peut être d’ailleurs une bonne chose puisque cela permet aux proches aidants de continuer à travailler et de ne pas se voir démissionner de leur emploi durant des périodes difficiles.

Et puis, ce congé est peut-être aussi un moyen d’être reconnu au sein de son entreprise dans une situation particulière, celle d’aidant. Ce dispositif aura peut-être la vertu de sensibiliser les sociétés à cette question de l’aide à un proche à l’instar de celle de la parentalité.

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