Régime sans sel : les recommandations ont changé !

Régime sans sel : les recommandations ont changé !

Aidants, vous vous donnez du mal au quotidien pour votre proche. Lorsque survient la recommandation d’un « régime sans sel », vous vous questionnez afin de préparer des menus, d’éliminer certains aliments : ce casse-tête est délétère sur votre organisation et pour votre proche qui, souvent, ne va pas apprécier du tout un tel changement. Le résultat en est une exaspération de part et d’autre : le principal risque est le refus de s’alimenter ainsi, la dénutrition et votre désarroi. (*)

Or les modes et idées reçues ont la vie dure ! Malgré les recommandations, les changements sont longs à mettre en place.

Que faut-il savoir sur les régimes sans sel ? 

Le sel (composé de chlore et sodium) est utile pour les muscles, les neurones, l’équilibre de l’eau dans le corps. C’est une consommation non contrôlée qui causera des problèmes au niveau cardio-vasculaire, rénal, osseux (ostéoporose car le sel réduit l’absorption du calcium).

Il est raisonnable d’avoir une alimentation qui apporte 5 à 6 grammes de sel par jour.

Deux cas particuliers dans lesquels le régime sans sel strict  (1 à 2 grammes par jour) s’impose :

  • Traitement temporaire : en période de poussée aiguë d’insuffisance cardiaque avec œdèmes généralisés.
  • Traitement au long cours : traitement par cortisone à vie pour une maladie chronique le nécessitant.

Dans tous les autres cas, c’est une alimentation (et non pas un régime)  « à teneur en sel réduite » (5 à 6 g de sel) qui est recommandé.

Que faire pour consommer « sans trop de sel » ?

Pour une alimentation à teneur réduite en sel, vous pouvez vous appuyer sur des tables de calcul : aller sur le site Ciqual, puis taper « sel » dans la barre de recherche, cocher constituants et rechercher (loupe) : vous obtenez la liste et la composition en sel des aliments.

Il ne faut pas hésiter également à regarder la composition des aliments sur les étiquetages.

Enfin, il est nécessaire d’adopter des réflexes judicieux :

  • Les médicaments effervescents sont TOUS riches en sel : une forme non pétillante existe pour tous 
  • Ne pas mettre de sel sur la table ou alors utiliser un sel de régime
  • Offrir des poivres variés (mélanges 4 ou 5 baies, mélange poisson) et des épices (muscade, curry)
  • Penser au jus de citron plutôt que la sauce soja
  • Utiliser des herbes fraîches en mélange (il en existe surgelées) et des oignons, échalotes plutôt que les Bouillon cube
  • Préférer les produits frais ou surgelés aux légumes et en conserves
  • Préparer des sauces tomates/poivrons/huile d’olive/épices ou herbes (basilic/ parmesan/huile d’olive) au lieu des sauces préparées
  • Les soupes et plats maison sont à préférer aux produits industriels
  • Choisir les eaux pétillantes étiquetées pauvre en sel plutôt que des eaux riches en sel (type Vichy).
  • Les fromages à pâtes cuites sont préférables (comté, St Nectaire) par rapport aux fromages bleus
  • Les boulangers ont fait d’énormes efforts pour réduire la teneur en sel de leur pain : choisir des petits pains individuels pour en limiter la consommation ou du pain complet 
  • Les fruits de mer telles les huitres sont vivement déconseillés sauf si un traitement diurétique associé et ajusté est prescrit
  • Pour ce qui est des biscuits, gâteaux, réduire les quantités 

Longtemps condamnées à une alimentation sans saveur, les personnes souffrant d’hypertension, de maladies rénales et leurs proches ont été confrontés au casse-tête du « quoi manger ? » entraînant fréquemment une dénutrition et une coupure de la vie sociale (refus des invitations, arrêt des sorties au restaurant).

Ce n’est plus d’actualité à présent : les industriels et commerçants sont très concernés à réduire le sel de leurs produits, le public sait de mieux en mieux comment faire grâce aux étiquetages, les restaurants savent s’adapter si on en fait la demande.

Alors pour garder le plaisir de s’alimenter :

Limitation sans privation !

(*) Cet article s’appuie sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé, de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire  et sur des publications de cardiologie gériatrique.

Merci de vous connecter pour publier une discussion. Se connecter

Discussions en lien

tout voir

Marie-Hélène Isern-Réal

1 décembre 2022 16:15

La main comme outil

1

1004

Bernard06

28 septembre 2022 15:54

Aides quand reconnaissance Alzheimer

10

1579