Allocation, droit au répit, réductions fiscales : quoi de neuf en 2022 pour les aidants ?

Allocation, droit au répit, réductions fiscales : quoi de neuf en 2022 pour les aidants ?

Depuis la mise en place du prélèvement à la source, des changements importants ont pu être entrepris par l’État en ce qui concerne les réductions fiscales, ou le crédit d’impôt, pour les personnes de plus de 60 ans qui font appel à un service d’aide à domicile ou qui embauchent un salarié en emploi direct. En 2022, le montant de l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) ainsi que celui du droit au répit ont notamment été revalorisés. Zoom sur les nouveautés en matière d’aides financières et fiscales pour les aidants.

Une revalorisation de l‘AJPA

Le congé proche aidant est, depuis un an, indemnisé par la Caisse d’allocations familiales (Caf). Près de 16 000 demandes ont été faites, mais seulement un tiers des aidants répondait aux critères pour en bénéficier. Depuis le 1er janvier 2022, le montant de l’allocation journalière du proche aidant a été revalorisé au niveau du Smic. Il passe donc à 29,30 euros par demi-journée et 58,59 euros par jour. Le délai d’indemnisation de 66 jours reste inchangé. 

À noter que les aidants qui n’ont aucune activité professionnelle et qui ne bénéficient pas d’indemnités chômage ne peuvent pas en bénéficier.

Le droit au répit pour les aidants familiaux également concerné

Depuis 2016, la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement a inscrit un droit au répit pour l’aidant afin de lui permettre de souffler et de prendre du temps pour lui, et ainsi éviter l’épuisement. Le montant, versé par le conseil départemental dans le cadre de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), a été revalorisé en 2022 à 509,76 € par personne aidée. 

Une aide supplémentaire de 510,26 € peut être accordée si le plafond de l’APA est atteint. Ce droit au répit sert à financer, par exemple, un hébergement temporaire ou une solution de remplacement à domicile. De plus, en cas d’hospitalisation du proche aidant, son montant peut atteindre 1 013,77€, sous conditions.

Réductions fiscales ou crédit d’impôt : de nouveaux dispositifs

L’emploi d’une aide à domicile, via une association, ou l’embauche en emploi direct permet de bénéficier d’une déduction ou d’un crédit d’impôt égal à 50% des dépenses de l’année précédente. Jusque-là, la somme était déduite du montant de l’impôt à payer par la personne avec un décalage d’un an, parfois deux.

On parle de réduction fiscale quand la personne est imposable. Le montant est déduit de ses impôts sur le revenu. Le crédit d’impôt, quant à lui, s’applique quand la personne n’est pas imposable ou que le montant à rembourser est supérieur à l’impôt à payer. Dans ce cas, la personne reçoit un virement ou un chèque.

En 2021, pour éviter l’avance de trésorerie, l’État a mis en place le versement d’un acompte sur la base de la déclaration de l’année précédente, soit 60% versé en janvier et le solde au courant de l’été. À noter que s’il s’agit d’une première déclaration des dépenses, la personne percevra l’intégralité de la réduction ou du crédit d’impôt à l’été 2022.

Depuis janvier 2022, les particuliers employeurs qui embauchent un salarié en emploi direct via l’Urssaf service Cesu peuvent bénéficier d’une avance directe de crédit d’impôt qui sera versée chaque mois. Pour en bénéficier, il faut en faire la demande sur le site du service Cesu. Et dès le mois d’avril 2022, ce dispositif sera élargi aux personnes qui font appel à une structure d’aide à domicile. Ces montants sont néanmoins plafonnés. 

Pour plus d’information, rendez-vous sur le site impots.gouv.fr. 

Merci de vous connecter pour publier une discussion. Se connecter