Quelles aides avant et après 60 ans ?

Que faire lorsque qu’un proche perd son autonomie à cause d’une maladie, d’un handicap, de l’avancée en âge et qu’il a besoin d’assistance au quotidien ? A qui s’adresser pour l’aider à financer tout ou partie des aides adéquates et lui permettre de rester vivre à son domicile ou en EHPAD ? Tout dépend de son âge…

En effet, en fonction de l’âge de son proche, plus ou moins 60 ans, l’institution publique à laquelle il doit s’adresser est différente. 

MDPH ou Conseil départemental ?

La MDPH s’occupe des personnes handicapées physiques, mentales, psychiques de moins de 60 ans. Néanmoins, elle peut continuer à les accompagner après leurs 60 ans. 

Le Conseil départemental, au travers du service APA, s’occupe uniquement des personnes de plus de 60 ans.

Au moment de la demande, si la personne a moins de 60 ans, elle devra faire appel à la MDPH (maison départementale des personnes handicapées). Si elle a plus de 60 ans, c’est auprès du service APA (allocation personnalisée d’autonomie) du Conseil départemental qu’elle devra s’adresser. Il est possible de trouver facilement le dossier de demande d’aide sur internet, et notamment, sur le site du département concerné.

À noter : si la personne percevait déjà une allocation MDPH avant ses 60 ans, elle pourra choisir de faire une demande d’APA lorsqu’elle aura plus de 60 ans. Les allocations de l’APA peuvent être plus pertinentes, mais tout dépend bien sûr de sa situation et des aides dont elle a besoin.

Si la perte d’autonomie survient avant 60 ans

• L’AAH (allocation adulte handicapé) : aide financière versée aux personnes dont le taux d’incapacité est d’au moins 80 %. En dessous, la durée et les conditions changent.
• La MVA (majoration vie autonome) : aide au logement en plus de l’AAH.
• L’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité) : pour les personnes qui ont peu ou pas de ressources.
• La PCH (prestation de compensation du handicap) : elle permet de financer tout ou partie des aides dont la personne handicapée a besoin au quotidien, à l’exclusion du ménage, des courses et de l’entretien du linge. Elle est versée par la MDPH en fonction des critères d’incapacité, d’âge et de ressources.
• L’ACTP (allocation compensatrice pour tierce personne) : aide pour financer uniquement les aides humaines.
• La PCRTP (prestation complémentaire pour recours à tierce personne, anciennement MTP majoration tierce personne) : subvention attribuée sous conditions par la Caisse d’assurance pour les personnes ayant besoin d’assistance pour tous les gestes de la vie quotidienne du lever au coucher. 

Quelles sont les conditions d’embauche d’un aidant familial ?

Contrairement à l’APA, la personne ne peut pas embaucher comme aidant son conjoint (marié, pacsé, concubin), un parent ou un enfant, sauf si le handicap est très lourd.

De plus, l’aidant familial ne doit pas être retraité ou doit avoir renoncé à tout ou partie de son activité professionnelle.

Si la perte d’autonomie survient après 60 ans

• L’APA (allocation personnalisée d’autonomie) : c’est la principale prestation gérée par le service APA du Conseil départemental. Elle est versée aux personnes qui ont perdu leur autonomie et qui relève d’un GIR 1 à 4. Elle sert à financer tout ou partie des aides dont la personne a besoin au quotidien, y compris les dépenses liées à l’incontinence par exemple.

À noter : le calcul de l’APA est différent quand la personne vit à son domicile ou en établissement.

Pour les personnes âgées aux faibles ressources :

• L’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) est versée aux personnes qui n’ont pas ou peu travaillé. Elle est versée par la caisse de retraite de base de la personne (Carsat ou MSA). Pour l’obtenir, il faut avoir au moins 65 ans (ou moins sous certaines conditions !).
• L’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité) : aide versée si la personne n’a pas atteint l’âge de la retraite pour bénéficier de l’ASPA. 
• L’ASADPA (allocation simple d’aide à domicile aux personnes âgées) : aide verséesi la personne n’a pas de retraite, ni d’ASPA. La demande est à faire au CCAS ou au service social de la mairie. Elle est versée par l’Etat après accord du préfet.
• Le minimum contributif pour les petites retraites : il est attribué automatiquement par la sécurité sociale au moment du calcul de la retraite si la pension de la personne âgée ne dépasse pas le plafond, quels que soient ses revenus annexes.

Les aides ciblées

• L’ASH (aide sociale à l’hébergement) :  elle permet de prendre en charge tout ou partie des frais d’hébergement en EHPAD ou chez un accueillant familial pour des personnes de 65 ans et plus aux revenus modestes et qui ne peuvent plus rester à leur domicile.
• Le portage de repas à domicile : une aide départementale via le CCAS (ou service social de la mairie) pour financer la livraison de repas à domicile pour les plus de 65 ans, qui n’ont plus la capacité de faire leur repas seul.
• L’ANAH (agence nationale de l’habitat) centralise les aides pour financer, en tout ou partie et sous conditions, des travaux d’adaptation du logement d’une personne âgée propriétaire (douche adaptée, barre anti-chutes, monte-escalier…). Pour connaître les conditions et les démarches : https://www.anah.fr/
• L’ARDH (aide au retour à domicile après hospitalisation) permet de financer pendant 3 mois des aides à domicile. Son montant peut atteindre 1800 € sur 3 mois. Si la personne remplit les conditions d’attribution, elle devra en faire la demande aux personnels soignants de l’hôpital qui transmettra le dossier à la CNAV.

D’autres aides sont possibles, sous conditions d’âge et de ressources, via les Caisses de retraite https://bien-chez-soi.lassuranceretraite.fr/, les collectivités territoriales mais aussi via l’APA ou la PCH pour certains travaux.

La liste de ces allocations et prestations aux adultes n’est pas exhaustive. Elle ne tient pas compte des aides aux parents d’enfant handicapé. Par ailleurs, d’autres aides peuvent être accordées en fonction notamment de la situation de la personne, de son âge et de ses ressources.

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