Bonjour Didier,
Je ne sais pas si vous lirez ma contribution, mais j'écris quand même. Peut-être recevrez-vous une notification automatique par le biais du site.
Je suis dans la situation que vous envisagiez pour vous et vos parents.
J'ai mis fin à mon expatriation (35 ans à l'étranger) pour revenir en France en 2022 et accompagner ma mère en perte d'autonomie (elle a 92 ans). Je vis chez elle et assure son maintien à domicile avec le soutien de mon mari qui m'a suivie.
J'ai tout laissé tomber du jour au lendemain car j'ai dû revenir en France dans l'urgence. Je suis sa proche aidante salariée depuis quelques mois (2025). Ma mère bénéficie de l'APA, qui l'aide à financer une auxilliaire familiale 2x1,5 h par semaine, et mon salaire, et quatre heures de répit par mois.
Je ne regrette rien. Ma mère me dit que je lui ai donné beaucoup de bonheur depuis que je suis avec elle, et qu'elle serait morte si elle avait été envoyée vivre en Ehpad. Je resterai avec elle jusqu'à son dernier souffle. J'ai promis, je l'aime, et elle sait que je ne l'abandonnerai pas.
Cela a été très dur, la mise en place des aides, comprendre la vie administrative de ma mère, perdre mes revenus à l'étranger, mes habitudes, mes amis et autres relatioms sociales, et aussi retrouver la France si changée. Que de douleurs. Mais peu importe, ma priorité et ma vie maintenant, c'est ma mère. C'est seulement au bout de 3 ans que je commence à penser un peu à moi et envisage de retravailler à mon compte, ne serait-ce que deux ou trois heures par semaine. Mentalement, j'en ai besoin. Et je pourrai le faire sans avoir l'impression de faillir à mon engagement.
Je souhaite que tout aille bien pour vous et vos parents.
Floma