Bonjour,
Ne sachant pas dans quel thème et sous-thème classer la situation, en voici une à laquelle ma compagne tente de faire face.
Elle vit chez elle, et héberge son père âgé de 87 ans.
Ce dernier a fait un AVC il y a 19 ans. Il a également contracté un cancer de la prostate non curable, et une insuffisance cardiaque. Il est incontinent.
Des infirmiers(ères) viennent matin et soir pour les médicaments, soins et toilette.
Aujourd'hui, ma compagne est en convalescence d'une lourde opération du dos, ce qui l'handicape fortement et l'empêche d'effectuer les tâches quotidiennes. Je l'aide de mon mieux, mais l'état de santé de son père évolue dans le mauvais sens.
Il se montre agressif envers elle lorsqu'elle lui donne la moindre consigne. La situation du foyer impose une rigueur évidente, mais son père dit clairement n'en avoir rien à faire. Il veut qu'on le laisse tranquille, et reste hagard de longs moment sur le canapé à regarder dans le vide, refusant toute sollicitation ou toute proposition (un film à la télé par exemple, chose qui lui plaisait il y a encore 2 semaines).
L'infirmier qui vient quotidiennement ne peut maintenant plus lui faire sa toilette, prétendant que ce dernier est gay, et préfère que ce soit sa collègue féminine qui le fasse... Alors qu'auparavant il le tolérait même si cela ne l'enchantait pas.
Il est évident que son père refuse sa propre propreté, préférant uriner dans ses protections plutôt que de se lever pour aller aux toilettes.
Il répond un non systématique à tout ordre ou consigne et fait comme bon lui semble, et refuse d'aller aux toilettes, utilisant consciemment sa protection à la place. Etant sous antibiotiques actuellement pour 2 semaines pour guérir une infection urinaire, ma compagne craint les diarrhées même s'il prend des ultras-levures.
En bref, la situation semble bloquée, nous tournons en rond. Les pathologies multiples de son père impactent directement la santé mentale de ma compagne qui est à bout...
Ses 2 derniers séjours à l’hôpital (car il n'arrivait plus à se relever), se sont soldés par un traitement d'antibiotiques, à chaque fois pour l'infection urinaire. Son impossibilité à se relever reste mystérieuse: après son séjour à l’hôpital, il pouvait de nouveau se lever.
Bien évidement il refuse l'EHPAD. Lorsqu'elle lui en parle il s'énerve et devient insultant envers sa fille, qui pourtant fait tout ce qu'elle peut pour que tout se passe bien à la maison. Rien n'y fait. Il semble prendre sa fille pour la bonne à tout faire, et trouve certainement la maison très agréable, mais sans aucun effort de sa part.
Il ne mange que soupe, pâtes et oeufs sur le plat, n'aime rien d'autre.
Il est encore propriétaire de son appartement. Il affirme vouloir y habiter, alors qu'il n'y a plus de meubles ni électroménager, et qu'il serait incapable de faire chauffer un mug d'eau au micro-ondes. Insalubrité garantie, il n'est plus du tout apte à se gérer, et (pardon pour la poésie) finira dans ses excréments.
L'idéal serait que son médecin généraliste, un médecin psychiatre, ma compagne et son père se retrouvent dans un bureau pour un diagnostique, car les médecins assisteraient à ses crises de colère. Il peut obtempérer ponctuellement aux injonctions médicales, mais s'y refusera quand il l'aura décidé. Les conséquences sur son état de santé impacteront alors directement ma compagne qui a toujours été contrainte de faire face. Mais aujourd'hui la situation empire, et son dos est très fragile.
Un placement d'office en EHPAD de son père serait souhaitable et semble être la seule solution.
Ma compagne est dos au mur, sans solution. Piégée par son père, alors qu'elle voulait l'aider, mais ne le peut plus.
Merci de vos réponses.