Comprendre les ESA en 7 questions

Depuis 2008, des équipes spécialisées Alzheimer (ESA) proposent une thérapie non médicamenteuse pour aider les malades à préserver leur autonomie, et ainsi, leur permettre de rester le plus longtemps possible chez eux. De quoi s’agit-il ? 

Qui ?

Chaque équipe spécialisée Alzheimer (ESA) est composée de professionnels formés à l’accompagnement de maladies neurodégénératives (ergothérapeutes, psychomotriciens, assistants de soins en gérontologie) et encadrée par un coordinateur (infirmier, psychomotricien ou ergothérapeute). En tout, on compte environ 500 ESA en France, créées au sein des Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD). Elles émanent du plan Alzheimer 2008-2012. 

Pour qui ?

Comme leur nom l’indique, les ESA sont destinées aux malades Alzheimer, mais pas à tous. Il faut remplir trois conditions pour que leurs services soient adaptés :

• qu’un diagnostic de maladie Alzheimer ou de maladie apparentée ait été posé
• que la personne se trouve à un stade léger ou modéré, avant la perte d’autonomie
• qu’elle vive à domicile

Pourquoi ? 

L’objectif est double :

• Préserver l’autonomie du malade, en augmentant sa participation aux activités de la vie quotidienne. 
• Soutenir l’aidant en ajustant et encourageant son action auprès du malade.

Quoi ?

Cette thérapie non médicamenteuse se déploie en trois étapes:

• L’évaluation : l’ergothérapeute/le psychomotricien observe le niveau d’autonomie du malade (quelles activités de la vie quotidienne il est capable d’accomplir seul?), ainsi que son lieu de vie (dans quel mesure la cadre est adapté aux troubles liés à la maladie?). 
• Le plan individualisé de soins de réhabilitation, c’est-à-dire: comment utiliser les capacités restantes pour accomplir à nouveau certaines activités de la vie quotidienne et y retrouver du plaisir? L’ergothérapeute/le pyschomotricien établit le programme de soins, puis les assistants de soins en gérontologie prennent le relais pour le mettre en oeuvre avec la personne. L’aidant est étroitement associé à ces démarches, puisque c’est lui qui assurera le suivi par la suite. 
• Le bilan : à la fin de l’accompagnement, l’ergothérapeute/le psychomotricien fait le point sur les activités réalisées à la lumière des objectifs initialement fixés. Ce rapport est transmis au médecin traitant et/ou au médecin de la consultation mémoire. 

Quand ? 

Ce dispositif de soins est limité dans le temps : il s’organise en 12 à 15 séances, réparties en trois mois consécutifs. Il peut être renouvelé chaque année si le malade remplit toujours les conditions. 

Comment ?

Cette prise en charge s’effectue sur prescription médicale, délivrée par le médecin traitant, par un spécialiste d’un cabinet libéral ou d’une consultation mémoire. Une fois la prescription obtenue, il suffit de prendre contact avec le SSIAD le plus proche pour qu’une ESA intervienne. 

Combien ? 

Cette prestation est intégralement remboursée par la Sécurité sociale.