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Bonjour Gepe,

Ce n’est pas agréable à vivre, mais c’est hélas plus fréquent qu’on ne le pense dans le cas de maladies dans lesquelles le raisonnement est altéré. Altéré car la personne qui en souffre ne comprend plus rien à son présent, son environnement, les rôles de chacun et est perdue dans l’espace et le temps (à quelle époque suis-je ?)De plus, les comportements sociaux sont modifiés (« elle en parle devant mes enfants » dites-vous)

C’est une idée délirante.

Cela témoigne d’une grande inquiétude d’abandon, d’une conscience floue de ne plus être à la hauteur, d’un besoin de réassurance incroyable et d’être encore capable de décider des choses (« Je vais divorcer »).

Deux attitudes :

L’une médicale : si les soignants constatent une grande agitation anxieuse, il faut apaiser votre épouse sans la shooter. Il existe des traitements peu forts et efficaces à petites doses. Cela l’aidera car elle est forcément, si c’est la cas, en souffrance pour se comporter ainsi.

L’autre comportementale et verbale :

Ne pas réagir mais appuyer son délire par des phrases telles que : «  Oh ! Tu veux dire que je te trompe donc que je t’ABANDONNE ? Je sais que tu as besoin de moi comme moi j’ai besoin de toi ».

La complimenter pour tout et n’importe quoi

La valoriser

Parler du besoin que vous avez d’elle, pour l’évocation du divorce, afin qu’elle se sente importante ("qui pourrait te remplacer?").

Essayer de faire un rituel régulier rien que pour vous deux : un goûter, une émission à partager par exemple.

Et puis, ultimement, faire une stratégie de diversion : dès qu’elle part dans cette idée délirante, lui faire penser à autre chose en attirant brutalement son attention sur un objet, une balade, ce qui se passe dehors, une question.

Et comme toujours, pour être capable de mettre en place ces stratégies, il faut être en forme. Alors, offrez vous des petits moments de récupération-plaisir

Bien à vous

Voilà qui semble très judicieux!

Vous finirez par trouver une belle alliance entre médicaments et techniques comportementales: c'est ce qui marche le mieux dans une telle pathologie!

Bien à vous