Se positionner face à un refus d’aide
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Se positionner face à un refus d’aide

Nombre d’aidants nous expriment leurs difficultés face à une personne aidée qui refuse leur aide. Ce refus d’aide peut se manifester de différentes façons : refus de soins, de médicaments, de nourriture, de dialogue… 

L’aidant est souvent très démuni dans cette situation tant cette réaction va à l’encontre son action. L’aidant propose, tente, essaye et voit son action se heurter au refus de la personne aidée.

La relation aidant/aidé est une relation duelle où chacun est ancré dans son propre positionnement. La relation nécessite ce positionnement, réciproque, consenti, où, idéalement, l’un donne et l’autre reçoit à tour de rôle.

Dans le refus d’aide, c’est le principe même de la relation qui est questionné. Cette remise en cause est très douloureuse pour l’aidant qui, de ce fait, est remis en question dans son rôle mais parfois également dans sa personne même.

Les aidants confrontés à cette situation viennent nous voir en nous demandant des solutions « il refuse de se laver, il ne peut quand même pas rester comme cela ? », « elle ne veut plus voir le médecin, comment puis-je l’emmener quand même ? », « elle ne veut plus me parler, que puis-je faire ? ».

La situation souvent vécue comme « angoissante » par l’aidant, le pousse à chercher des solutions si possibles rapides, si possibles techniques. De fait ces solutions risquent d’être quelque peu contraignantes, accroissant un peu plus le malaise de l’aidant.

Pour trouver des solutions, il est important avant tout de tenter de comprendre les raisons de ce refus d’aide : médicales, psychologiques, relationnelles ?

Pour ce faire, il est souvent indispensable de faire appel à un tiers, membre de la famille, amis ou professionnels. Le refus d’aide doit être compris comme un positionnement de la personne aidée et non uniquement comme la marque d’une opposition.

Souvent l’aidant est trop impliqué dans la situation, oscillant parfois entre volonté de faire « malgré tout » et de culpabiliser d’avoir fait. L’intervention d’un tiers permet à l’aidant de se distancier suffisamment de la situation pour en avoir une représentation plus précise et plus objective.

Le refus d’aide ne doit pas, quand cela est possible, être vécu comme une rupture mais comme la possibilité d’établir une relation réactualisée basée sur le regard sur soi et l’écoute de l’autre.

Ce travail est difficile, parfois douloureux pour l’aidant mais il peut conduire à maintenir une relation qui sans cela risque de s’étioler.

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